L'absurdité de l'enfer

Article paru dans la Tribune des athées, publication de l'Union des athées

Septembre 2021

L'absurdité de l'enfer

M. Délèze

Certains avatars de l’adage «Qui aime bien châtie bien» sont flamboyants.

Les Églises dressent l’apologie de l’amour de Dieu sans insister autant qu'autrefois sur l'intimidation qui l'accompagne :

[Matthieu 13 41-42] « Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ramasseront de son Royaume tous les scandales et tous les fauteurs d'iniquité, et les jetteront dans la fournaise ardente : là seront les pleurs et les grincements de dents. »

Les croyants retiennent leur souffle, mais trouvent juste que Dieu recoure à des tourments éternels. On se serait attendu à une justice plus soucieuse de proportionnalité, car, sur terre, même infligée par les pires sadiques, toute peine a une fin. De plus, la justice qui respecte les Droits humains ne recourt pas à la torture punitive.

Quel saisissant contraste avec le message de pardon :

[Matthieu 5 44] « Eh bien ! moi je vous dis : Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs » !

Malheureusement, toute démarche qui relève du principe « Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais » peine à convaincre.

Voilà une contradiction interne dont l’énormité discrédite gravement la Bible et montre clairement l’impossibilité logique que la doctrine chrétienne du Jugement dernier soit Vérité.

Plus de circonspection devrait se manifester face aux idées reçues. On sait qu’il circule beaucoup d’histoires imaginaires et absurdes. L’Enfer en est une, et imbuvable de surcroît. L’appétence pour la foi doit être bridée par la nécessité de la cohérence.

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