L’écologie et le judéo-christianisme

Texte paru dans le Courrier des lecteurs du quotidien suisse romand La Liberté

Mardi 15 octobre 2019

L’écologie et le judéo-christianisme

Face à la pollution, le proche épuisement des ressources non renouvelables, l’augmentation du CO2, l’extinction d’espèces animales, il est naturel de recourir à une sagesse réputée éternelle. Qu’en dit la Bible? «Dieu les bénit et leur dit: «Soyez féconds, multipliez, emplissez la Terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et sur tous les animaux qui se meuvent sur la Terre» (Genèse 1:28).

L’homme est placé hors de la nature et au-dessus de la nature. L’injonction à exploiter les ressources naturelles n’est pas assortie de limites à respecter. Cette conception judéo-chrétienne a contribué à amener notre civilisation dans une impasse.

Dans un texte publié par la prestigieuse revue Science et intitulé «The historical roots of our ecological crisis», Lynn White montre que les racines de nos problèmes sont «largement religieuses» et que la crise écologique que nous connaissons s’approfondira tant que nous n’aurons pas rejeté l’axiome chrétien selon lequel la nature n’a d’autre raison d’existence que d’être au service de l’homme.

Dieu serait-il mauvais conseiller? Une interprétation plus plausible peut être donnée: la Bible n’est qu’une construction humaine sans apport divin. Il est nécessaire de s’en distancier pour construire un avenir meilleur.

La conscience écologique pourra progresser dès que l’homme aura vraiment compris et admis que la nature n’est pas limitée à notre environnement, mais que nous en sommes une partie intégrante. L’humanité est une partie consciente de l’univers.

MARCEL DÉLÈZE, MARSENS

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